La Covid 19 s’est imposée comme un enjeu de santé publique majeur depuis le premier cas qui est déclaré à Wuhan en Chine en Décembre 2022. C’est fort de cet état de choses qu’elle est déclarée urgence de Santé publique à portée mondiale en Janvier 2020 et pandémie en Mars 2020 (WHO). L’objectif de cette communication est de présenter l’évolution des différentes vagues de cette pandémie dans un pays à revenus faibles, où la couverture vaccinale est inférieure à 10% et le respect des mesures barrière, un défi au quotidien les pouvoirs publics et une contrainte pour la population. La Covid 19 a bouleversé le quotidien de plus de 7 milliards d’humains avec un impact socioéconomique et sanitaire sans précédent. Cinq vagues après les premiers cas, 5 variants, plus de 560 millions de personnes infectées dans le monde en date du 10 Juillet 2022, et au moins 3 millions de décès le bout du tunnel ne semble toujours pas visible. Un variant est un sous-type de virus dont le génome diffère par une ou plusieurs mutations en son sein. Ces mutations, se produisent lorsqu’un virus se réplique ou fait des copies de lui-même avec un impact de ces réplications sur la sensibilité des tests diagnostic, la transmission de la maladie, la présentation clinique, la mortalité, l’efficacité de la vaccination des sujets. Comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et du monde, le Cameroun, vit actuellement sa 5ème vague sous le fanion du variant Omicron.
Les premiers cas de covid-19 ont été décrits en décembre 2019 à Wuhan en Chine. Cette nouvelle affection causée par le sars-cov-2 s’est rapidement propagée à travers le monde, causant une situation de pandémie. Dans sa forme sévère, la covid-19 se manifeste sous la forme d’un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) nécessitant une assistance respiratoire. Initialement contre-indiquée en raison du risque d’aérosolisation du virus, la ventilation non invasive s’est généralisée dans la prise en charge de la covid-19. Pour une efficacité optimale, elle doit être instaurée tôt et ne pas retarder l’intubation. La ventilation non invasive (VNI) est une technique d’assistance respiratoire au cours de laquelle la pression positive délivrée par le respirateur ne se fait pas au travers d’une intubation endotrachéale, mais un masque nasal, facial ou un casque. On distingue classiquement deux modes de VNI : Continuous Positive Airway Pressure (CPAP) et Bilevel Positive Airway Pressure (BiPAP). La VNI permet de corriger l’hypoxémie, augmenter la ventilation alvéolaire et de réduire le travail des muscles respiratoires. La tolérance de la technique dépend de la synchronisation patient-ventilateur, la principale cause de désynchronisation étant l’existence de fuite autour du masque. La CPAP peut être délivrée au moyen de valves virtuelles : Boussignac, O-two. L’utilisation des mesures de protections, le montage correct du dispositif de VNI et le respect des procédures d’utilisation et des contre-indications garantissent le succès de la technique. Les paramètres réglés en VNI sont : le mode, la pression expiratoire positive, la pression d’aide, la pente, le temps inspiratoire maximal, les trigger inspiratoire et expiratoire ; les paramètres monitorés sont le volume courant expiré et les pressions. La surveillance de la VNI est essentiellement clinique. Le succès de la technique dépend de l’expérience de l’équipe.
Le SARS-Cov-2 est un virus à ARN encapsulé, qui a un tropisme respiratoire, digestif et neurologique. Il est responsable d’une forme modérée de la maladie à covid 19 dans 80%, sévère dans 15% et critique dans 5%. De décembre 2019 à ce jour, on déplore dans le monde 554 290 112 cas confirmés, 6 351 801 décès, et l’apparition d’une nouvelle entité, le covid long. Celui-ci est désormais défini par la persistance de symptômes généraux et d’organes, 12 semaines après avoir été infecté, après exclusion de réinfections et de diagnostics différentiels. Le covid long a un retentissement sur la vie sociale et professionnelle des patients. En octobre 2021, en France, on recensait 700 000 patients atteints d’un covid long. A propos du covid long respiratoire, il affecterait particulièrement les hommes obèses ayant développé un SDRA nécessitant des supports ventilatoires et des femmes de la quarantaine ayant eu une forme légère à modérée. 24% des patients décrivent de la dyspnée, 21% de la polypnée, 19% la toux, 16% la douleur thoracique. 10% ont une réduction de la capacité pulmonaire, 8% des apnées du sommeil et 5% ont une fibrose. De nombreuses hypothèses physiopathologiques sont avancées : l’atteinte endothéliale, le déconditionnement cardio-respiratoire et musculaire, l’auto-immunité, la dérégulation immunitaire. Sur les explorations fonctionnelles respiratoires, il y a des troubles de la diffusion, un syndrome restrictif. Sur le scanner thoracique, un an après, on peut observer des épaississements interstitiels, des opacités réticulaires. Le verre dépoli prédomine parmi les lésions résiduelles. Il n’y a pas de traitement validé vis-à-vis du covid long respiratoire. Le schéma thérapeutique vis-à-vis de la fibrose par les corticoïdes est variable. Des études sont en cours vis-à-vis d’antifibrosants. La vaccination anti-covid 19 réduirait la survenue d’un covid long respiratoire. Par conséquent, on encourage une réhabilitation respiratoire précoce.
Introduction: La pleurésie métastatique est une condition clinique assez fréquente compliquant le plus souvent les cancers du poumon et du sein. Sa présence marque un tournant décisif dans la pathologie cancéreuse. Diagnostic: Cliniquement c’est des patients qui présenteront une dyspnée de sévérité variable et une douleur thoracique. L’état général du patient est plus un reflet de l’étendu de la tumeur. Prise en charge: Plusieurs modalités de prise en charge existent indépendamment du type de cancer. L’utilisation d’une technique de vidange pleurale par rapport à une autre dépend de l’abondance du liquide, la vitesse de reconstitution du liquide, l’état général du patient et du plateau technique disponible. Les différents traitements locaux sont : - Ponction pleurale itérative : geste simple qui permet de rapidement soulager le patient. Indiquée chez tout patients surtout les PS 3 et 4 et patients avec poumon trappé. L’effet secondaire redouté est le pneumothorax ; - Cathéter tunnelisé : drainage pleural à long terme pour pleurésie récidivante avec poumon trappé. Les complications sont d’ordres infectieuse surtout puis secondairement on peut avoir un ensemencement tumoral du trajet du cathéter ; - Pleurodèse chimique : consiste à injecter un produit irritant dans la cavité pleurale afin de créer des adhérences avec pour but une symphyse pleurale. Elle peut se faire via un drain thoracique ou par pleuroscopie. L’agent fréquemment utilisé est le talc mais la bléomycine et la tétracycline marchent également. Cette procédure est réservée aux patients avec PS 1 et 2 et poumon réexpansible après vidange pleurale ; - Shunt pleuro-péritonéal : système de drainage qui transfère le liquide pleural dans la cavité péritonéale. Indiqué dans les épanchements avec poumon trappé ou en cas d’échec de la pleurodèse. Principales complications sont l’obstruction du système de drainage, l’infection et l’ensemencement de la cavité pleurale. Conclusion: Le traitement local des pleurésies métastatiques fait appelle à plusieurs modalités thérapeutiques dont le choix est fonction de l’abondance du liquide, l’état général du patient et le plateau technique disponible.
With the first clinical application of video-assisted thoracoscopic surgery (VATS) dating back to 1913 (adhesiolysis to enhance pneumothorax therapy of tuberculosis via a cystoscope into the pleural cavity),VATS is now an established and widely used minimally invasive approach to diseases of the chest, as it provides adequate visualization despite limited access to the thorax, thus allowing the procedure to be performed in patients who are debilitated or have marginal pulmonary reserve. Its main benefit has been the avoidance of a thoracotomy incision, resulting in better preservation of pulmonary function. VATS is used in both diagnostic and therapeutic pleural, lung, and mediastinal surgery. VATS has now become a proposed approach at the Yaoundé General Hospital since September 2021 when it was first performed. To date, three cases have been well managed using VATS, including: one pleurodesis for recurrent pneumothorax and two blood clots removal. All those procedures were performed under general anaesthesia, well-tolerated by the patients and carried out without intraoperative or postoperative complications. Specific indications for VATS at the Yaoundé General Hospital nowadays include but not limited to the following: Stapled lung biopsy , Resection of peripheral pulmonary nodule, Evaluation of mediastinal tumors or adenopathy, Pleural biopsy, Bullectomy, Treatment of recurrent pneumothorax , Management of loculated empyema, Pleurodesis of malignant effusions, Chest trauma (mainly diaphragmatic injuries), Pericardial window , Sympathectomy, Truncal vagotomy. In our little experience VATS procedures are considered safe and effective. Our VATS procedures will be further audited after more cases have been recorded for peri-operative morbidity and mortality to compare results and outcomes. VATS is gradually become an inseparable part of thoracic surgery and should be included in the basic training of every Cameroonian thoracic surgeon.
Purulent pleural effusion (PPE) or empyema often complicates the management of pneumonia, abscess, infected bronchiectasis. PPE occurs most often at the beginning and the end of life, and 2/3 of patients with empyema have an associated risk factor, such as lung disease (bronchiectasis, COPD, lung cancer, previous tuberculosis), systemic diseases or immunodeficiency. Patients can present with cough, dyspnea, pleuritic chest pain, fever and pleural syndrome on physical examination. Chest radiography and ultrasonography can confirm the diagnosis. Thoracentesis should always be indicated to diagnose effusion and relieve symptoms. The presence of septa on ultrasonography suggests PPE and hyperechogenicity is associated with pus. Ultrasound provides guidance for the best location for aspirating fluid or drainage placement, improves its performance, and reduces the risk of complications. Blood cultures should be extracted. Routine assays for aspirated fluid include protein, glucose and lactate dehydrogenase levels, Gram staining, cytology, and pH measurement. Additional laboratory assays, bronchoscopy, or thoracoscopy may be required. Early, empirical antibiotic treatment with anaerobic cover should be initiated, and adjusted after the cultures result are available. Antibiotic selection should take into account the community or nosocomial origin of the PPE. Therapeutic thoracentesis is an effective procedure for moderately sized PPEs that do not meet criteria for chest tube drainage. Chest tube is indicated in all cases of empyema. When pH determination is not available, glucose levels 1000U/L are useful for identifying the need for pleural drainage. There is no consensus on the most appropriate tube gauge for drainage, but small catheters (10–14 French) are easier. Treatment with fibrinolytics is safe and with few side effects. Early thoracoscopy is an option for patients with loculated PPE. Surgical treatment is indicated for control of sepsis when medical treatment and drainage with fibrinolytics fail.
La toux équivaut d’asthme, encore appelée toux variant d’asthme (TVA) est un type unique d'asthme caractérisé par la toux comme présentation clinique unique ou primaire. Elle représente 30 à 40% des toux chroniques de l’adulte. Présentation clinique de la TVA : Il s’agit d’une toux chronique isolée sans dyspnée ni sifflement, survenant le plus souvent la nuit soulagée par les broncho-dilatateurs. Les circonstances d’apparition sont souvent très évocatrices : le plus souvent la nuit ou lors de l’exercice, dans certaines circonstances émotionnelles ou lors de changement de température. Cette toux est le plus souvent sèche. Démarche diagnostique : Devant toute suspicion de TVA, un interrogatoire minutieux doit être fait recherchant une notion d’atopie, un asthme ou une notion toux chronique dans la famille et les facteurs favorisants. La radiographie du thorax doit être systématique. Si absence de lésion pleuropulmonaire, il faut compléter le bilan par une spirométrie avec test de réversibilité au bronchodilatateur ou un test de provocation bronchique. Pour réduire les explorations de la toux chronique, les critères pour le diagnostic de la TVA proposé par la Société japonaise de recherche sur la toux sont retenus par les sociétés savantes de pneumologie. Conduite thérapeutique: Devant une TVA, il faut proposer l’administration des béta2-mimétiques de courte durée d’action pour la forme intermittente. Si la toux est persistante, il faut administrer un traitement à base de corticoïdes inhalé ou à base de l’association corticoïde inhalé/ béta2-mimétique de longue durée d’action. Depuis 2020, la Global Initiative for Asthma (GINA) propose corticoïde inhalé/ béta2-mimétique de longue durée d’action, ou corticoïde inhalé/formotérol ou béta2-mimétique de courte durée d’action /antileucotriène. Conclusion: Devant une toux chronique et récidivante, il faut penser à une TVA. Une stratégie diagnostique centrée sur la clinique et un minimum d’explorations paracliniques permet de faire le diagnostic. Un traitement d’épreuve simple à base de BDCA ou de CSI peut aider au diagnostic.
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui se caractérise par des symptômes de brève durée, spécifique à chaque patient, spontanément réversibles ou sous l’effet d’un traitement. Il constitue un important problème mondial de santé publique avec environ 300 millions d’individus atteints dans le monde. En Afrique, sa prévalence serait de l’ordre de 10 % et la plupart des auteurs s’accordent sur l’augmentation de cette prévalence dans les pays africains. Il s’agit d’une pathologie dont la prise en charge est bien codifiée et fait l’objet d’un consensus international (GINA) dont l’objectif principal est le control de la maladie. Mais malgré une prise en charge optimale, une proportion d’environ 5% à 3% des patients asthmatiques ne répondent pas au traitement standard et ils sont classés « Asthme difficile à contrôler ». Il s’agit d’un asthme qui reste non contrôlé malgré la prescription d’un traitement optimal (Palier 4,5) et une observance vérifiée. Plusieurs facteurs peuvent contribuer à une mauvaise réponse au traitement conventionnel. Dans ce contexte, il faut se poser un certain nombre de questions : Est-ce qu’il s’agit bien d’un asthme ? Est-ce que l’on contrôle bien tous les facteurs déclenchants ? Est-ce qu’il ne s’agit pas d’une forme clinique particulière d’asthme dont il faudra faire le diagnostic ? Est-ce qu’il y a des comorbidités et est-ce qu’elles ont bien été prises en compte ? Et enfin, qu’en est-il de l’observance du traitement ? Aborder et résoudre ces questions de manière systématique aidera à prévenir les thérapies inutiles, inefficaces et conduira à une meilleure prise en charge du patient asthmatique.
L’asthme est une maladie hétérogène, caractérisée par une inflammation chronique des voies aériennes. Sa prévalence mondiale reste en augmentation rendant son enjeu de santé publique prioritaire, notamment chez l’enfant. La démarche diagnostique dans l’asthme de l’enfant a pour but de confirmer le diagnostic, de déterminer la gravité d’une crise d’asthme, d’apprécier la sévérité de la maladie, d’évaluer le niveau de contrôle de la maladie, de rechercher les facteurs déclenchant et les comorbidités. L’objectif thérapeutique majeur est le contrôle de la maladie avec un traitement optimal. Malgré l’inflation de la littérature consacrée à l’asthme, force est de constater que des difficultés subsistent au plan diagnostique et thérapeutique. Les difficultés liées à la prise en charge de l’asthme de l’enfant tiennent à : des difficultés diagnostiques (particularités physiopathologiques et pathogéniques chez l’enfant, déni, retard au diagnostic, sous et sur diagnostic) ; des difficultés thérapeutiques (la non prise en compte de l’inflammation chronique à tous les stades de la pathologie, le sous traitement, l’asthme difficile à traiter malgré un traitement adéquat, l’association entre la pauvreté et la sévérité de l’asthme, la non prise en charge des comorbidités, l’inaction sur l’environnement, l’absence de plans d’action rédigés, la difficulté d’accès à certains types de traitements, les techniques incorrectes d’inhalation des médicaments, la corticophobie et l’inobservance thérapeutique). Excepté les erreurs de diagnostic, les difficultés dans la prise en charge de l’asthme de l’enfant existent et débouchent majoritairement sur son absence de contrôle et un surcoût en santé publique. Une prise en charge personnalisée appuyée sur un traitement adapté aux recommandations, un contrôle environnemental, un suivi régulier, une éducation thérapeutique soutenue est la clé pour contrôler efficacement la maladie asthmatique. Les possibilités de traitement à la carte grâce à un phénotypage des patients restent envisagées.
L’asthme aigu grave (AAG) est une crise d’asthme inhabituelle avec obstruction bronchique sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital à court terme. L’asthme aigu grave est une urgence médicale diagnostique et thérapeutique. C’est l’une des principales causes d’admission des enfants âgés de 5 à 14 ans aux soins intensifs. Tous les patients asthmatiques peuvent expérimentés un ou plusieurs épisodes d’asthme aigu grave au cours de leur vie. Deux principales formes cliniques sont décrites : les AAG suraigus sans signe précurseur, pouvant tuer en moins d'une heure sans traitement rapide et les AAG aigus, précédés par l'aggravation des symptômes les heures précédentes, permettant une meilleure coordination de la prise en charge. L’AAG est responsable d’une insuffisance respiratoire aigüe et les critères définissant l’AAG sont bien codifiés. Les principaux facteurs déclenchants sont les infections virales broncho-pulmonaires, l’exposition allergénique importante, la pollution atmosphérique et la fumée de tabac. La mauvaise observance du traitement de fond, les exacerbations fréquentes et une altération de la fonction respiratoire exposent également à la survenue d’AAG. Sur le plan thérapeutique, les piliers du traitement incluent la prise en charge de l’insuffisance respiratoire aigüe par l’utilisation des moyens de support ventilatoire (oxygénothérapie, ventilation non invasive, ventilation mécanique), la lutte contre l’obstruction bronchique sévère par l’administration des bronchodilatateurs de préférence en nébulisation en combinant le salbutamol ou la terbutaline au bromure d’ipratropium, le traitement anti-inflammatoire par l’administration de corticoïdes par voie systémique et le traitement des facteurs déclenchants. Les autres médicaments (adrénaline, béta2- mimétiques de courte durée d’action par voie parentérale) sont utilisés en cas d’échec des mesures usuelles de traitement. La prise en charge rapide permet dans la grande majorité des cas d’éviter le décès du patient. Le taux de mortalité par AAG atteint 2,4% chez les patients admis en soins intensifs ou en réanimation.
L’allergie est une réaction immunitaire inappropriée de l’organisme contre des substances antigéniques étrangères appelées allergènes. La rhinite allergique et l’asthme sont les principales allergies respiratoires. Ces affections des voies respiratoires peuvent être déclenchées par des allergènes communs. La rhinite allergique est une maladie symptomatique du nez déclenchée après exposition allergénique IgE-médiée de la muqueuse nasale. Elle peut être intermittente ou persistante avec une intensité : légère, modérée ou sévère. Le traitement fait intervenir en association ou isolé : les antihistaminiques oraux, les corticoïdes nasaux et les antileucotriènes. L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes marquées par des épisodes paroxystiques et récurrents d’obstruction bronchique en réponse à divers stimuli. Les manifestations observées sont dues à une hyperréactivité et une inflammation bronchique, sur terrain atopique. Les facteurs déclenchants sont très souvent des aéropolluants ou des émotions fortes. Le traitement est fonction du palier de la maladie. De nombreuses classes thérapeutiques sont utilisées pour son traitement, notamment les corticoïdes locaux et les antileucotriènes. Les Antileucotriénes découverts au début des années 90 constituent une nouvelle approche thérapeutique dans l’asthme surtout associé à une rhinite allergique, également en cas d’asthme d’effort et d’asthme induit par l’aspirine. Selon une méta-analyse, le taux d’exacerbations est légèrement inférieur sous salmétérol et corticoïdes inhalés, que sous antileucotriènes et corticoïdes inhalés. Les Antileucotriénes constituent alternative aux corticoïdes inhalés, surtout chez des patients peu tolérants. Ils offrent un bon choix thérapeutique en monothérapie pour les patients de palier 2 et en association pour les patients de paliers 3 et 4, avec une bonne tolérance clinique.
L'amoxicilline/ acide clavulanique (AAC) est un antibactérien à large spectre qui est disponible pour une utilisation clinique dans un large éventail d'indications depuis plus de 35 ans et qui est maintenant utilisé principalement dans le traitement des infections communautaires des voies respiratoires. L'amoxicilline/acide clavulanique a été développé pour offrir un large spectre d'activité antibactérienne, une couverture des pathogènes producteurs de bêta-lactamases et un profil pharmacocinétique/pharmacodynamique favorable. Ces facteurs ont contribué à la grande efficacité bactériologique et clinique de l'AAC dans les infections des voies respiratoires depuis plusieurs décennies ; ceci dans un contexte de prévalence croissante de la résistance aux antimicrobiens, notamment la propagation continue de la résistance médiée par les bêta-lactamases chez Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis, et la résistance à la pénicilline, aux macrolides et aux quinolones chez Streptococcus pneumoniae. La faible propension de l'AAC à sélectionner des mutations de résistance ainsi qu'un profil pharmacocinétique/pharmacodynamique favorable prédisant une grande efficacité bactériologique peuvent expliquer la longévité de cette association en usage clinique. L'AAC est présente dans la quasitotalité des directives et recommandations pour le traitement de la sinusite bactérienne, de l'otite moyenne aiguë, de la pneumonie communautaire et des exacerbations aiguës de la bronchite chronique. L'amoxicilline/ acide clavulanique reste une association importante dans le traitement des pneumonies communautaires, aujourd'hui et dans le futur.
The aim of the workshop is to give the participants the necessary information to enable them to understand the principles and practical applications of Transthoracic ultrasonography (TUS). Context: Ultrasonography has been a well-established imaging modality for a long time but has only recently emerged as an essential tool for the respiratory physician. Transthoracic ultrasonography (TUS) can be performed with the most basic ultrasound equipment and can permit real-time rapid, mobile, and radiation-free assessment of patients with a wide variety of respiratory disorders. Many diagnostic indications for the use of TUS beyond investigation of pleura related conditions (effusions, pleural thickening, and pneumothorax) have been validated in the last few decades. These include: identification of diaphragmatic dysfunction, pulmonary consolidation, interstitial syndromes, and pulmonary tumors provided they are close to the pleura. However, TUS is not used solely for the identification of these disorders. In the hands of technically competent clinicians, ultrasonography-assisted thoracocentesis, drainage of effusions, and cutting-needle biopsy of some peripheral pulmonary tumours are safe and have a high yield. Hence, being an operator-dependent imaging modality, it requires that pulmonologists be familiar with the norms and standards in TUS. Expected benefits: At the end of the workshop, it will be expected that through having a better understanding of TUS, the clinicians, especially pulmonologists, will be more comfortable with its use and thus improve patient care wherever they are practicing.
Les présentes recommandations ont été rédigées sous l’égide de la Société Africaine de Pneumologie de Langue Française (SAPLF) pour répondre à deux objectifs : d’abord à une absence de recommandations africaines et secondairement pour répondre à un souci d’harmonisation des pratiques en matière de prise en charge de l’asthme dans l’espace SAPLF et ce d’autant plus que les recommandations antérieures sur l’asthme étaient mal connues des prescripteurs africains. La finalité étant que chaque acteur à quelque niveau de la pyramide sanitaire qu’il se situe, puisse prendre efficacement en charge cette affection de santé publique. Ce document a ainsi été rédigé en quatre chapitres, en se basant sur les recommandations internationales actuelles et en tenant compte surtout des spécificités africaines. Ces 4 chapitres sont les suivants : Chapitre I : Epidémiologie, caractéristiques socio-économiques, culturelles, environnement et parcours de soins Chapitre II : Aspects cliniques et explorations de l’asthme Chapitre III : Aspects thérapeutiques de l’asthme de l’adulte Chapitre IV : Education thérapeutique et prévention Ces chapitres prennent en compte les spécificités africaines suivantes : Au plan épidémiologique, la prévalence de l’asthme en Afrique est variable d’un pays à un autre, et augmente rapidement à mesure que les modes de vie s'occidentalisent. Et malheureusement, plus de 80% des décès dus à cette maladie sont enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme les nôtres. L’asthme est aussi une maladie bien connue des populations africaines, avec diverses interprétations culturelles dont le praticien doit tenir compte dans l’approche thérapeutique notamment lors de l’éducation thérapeutique du patient (ETP). Certaines croyances, associées aux faibles revenus, au coût élevé des médicaments, seraient responsables d’irrégularités du traitement et du suivi médical insuffisant des patients. En effet, l’itinéraire thérapeutique des malades asthmatiques est long, faisant intervenir à la fois la médecine traditionnelle (symptomatique et magico-religieux) et/ou la médecine moderne. Le plateau technique pour le diagnostic de l’asthme est insuffisant en Afrique, marqué par une grande disparité entre les pays et entre les régions d’un même pays, aussi bien au plan diagnostique (infrastructures et plateau technique) que thérapeutique (médicaments). Le chapitre du diagnostic présente les arguments pour le diagnostic (positif et différentiel) de l’asthme de l’adulte et de l’enfant (moins de 5 ans et plus de 5 ans). Ce chapitre précise également la place des examens complémentaires notamment la spirométrie dans un contexte où cet examen n’est pas toujours accessible. Dans le chapitre du traitement de l’asthme, les présentes recommandations identifient les médicaments efficaces, essentiels dans le traitement de l’asthme, et disponibles dans notre environnement professionnel, de même que les modalités d’administration de ces médicaments par palier. Le dernier chapitre est consacré à l’éducation thérapeutique du patient (ETP), laquelle doit être adaptée au niveau socio-culturel du patient (et/ou de la famille). Ce chapitre fait ressortir également les facteurs de non observance assorti d’un plan de résolution des problèmes, l’identification des facteurs allergéniques et non allergéniques de même que les moyens de contrôle à mettre en œuvre, un plan de suivi assorti d’un calendrier de suivi simplifié, et enfin un plan d’autogestion de la maladie à mettre en œuvre par le patient. Un autre point fort de ce chapitre est l’intégration des activités communautaires dans la prise en charge de l’asthme en Afrique, lesquelles activités doivent être alignées sur les stratégies nationales de santé communautaire du pays. Ces actions qui visent à réduire le nombre de décès liés à l’asthme (par la promotion de bonnes pratiques communautaires et de comportements sains), nécessitent un partenariat entre les professionnels de santé et les professionnels de santé communautaire. Ces recommandations s’achèvent en soulignant la nécessité de formation de même que les perspectives de recherche lesquels mettent en exergue les facteurs spécifiques au mode de vie africain. Particulièrement au plan de la recherche, un accent particulier est mis sur le fait que l’Afrique, continent aux spécificités diverses regorge d’une riche pharmacopée qui offre un large champ d’action qu’il faille explorer à travers des projets de recherche multidisciplinaires et multicentriques. Les autres défis sont en rapport avec le renforcement du plaidoyer auprès des organisations sanitaires régionales en vue d’une meilleure réglementation de l’urbanisation rapide de nos villes (responsables de confinement, de pollution et de paupérisation), et de la subvention des médicaments anti-asthmatiques avec l’implication de la société civile. Les présentes recommandations ont donc pris en compte certaines particularités propres à notre contexte d’exercice afin que le professionnel de santé se les approprie et en tienne compte dans la prise en charge notamment en engageant un dialogue avec le patient afin de favoriser une adhésion de celuici aux soins. De plus, la présentation et le format du guide (format A5) rendent facile et simple son exploitation et son utilisation à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Enfin, cette première édition du guide est susceptible d’être mis à jour régulièrement en fonction des avancées des connaissances et des résultats des recherches sur l’asthme.
Introduction : Les D-dimères ont été décrits comme facteur associé à la sévérité de la COVID-19. Le but de notre étude était de déterminer la performance des D-dimères pour la classification de la gravité de la COVID-19 dans un hôpital de référence de prise en charge au Cameroun.
Matériel et Méthodes : Dans cette étude transversale, les dossiers des patients hospitalisés pour COVID-19 de Mars 2020 à Février 2022 (2 ans) à l’Hôpital Jamot de Yaoundé ont été analysés. Les données sociodémographiques, cliniques et paracliniques des cas confirmés ont été collectées. Les patients considérés graves étaient ceux présentant une forme sévère ou critique selon les recommandations nationales. La performance des D-dimères pour la classification de la gravité de la COVID-19 a été évaluée par la sensibilité, la spécificité et l’aire sous la courbe ROC. Le seuil de significativité de p a été fixé à 5%.
Résultats : Des 189 patients inclus, 106 (56,1%) étaient des hommes, l’âge et les D-dimères médians (25ème -75ème percentiles) étaient respectivement 61 (51-69) ans et 1906 (555 – 3900) ng/ml. Le taux médian des D-dimères (25ème -75ème percentiles) des cas graves étaient plus élevé que celui des cas non graves [1752(700-4557) vs 989(300-2677) ng/ml, p= 0,003]. Il n’existait pas d’association indépendante entre les D-dimères et la gravité de la COVID. L’aire en dessous de la courbe ROC (intervalle de confiance à 95%) était de 0,63(0,54-0,71). La valeur seuil optimale des D-dimères permettant de définir la gravité de la COVID-19 était 486,72 ng/ml avec une sensibilité de 86,5% et une spécificité de 34,3%.
Conclusion : Les D-dimères sont plus élevés chez les cas graves de COVID-19 et toute valeur anormale peut être suggestive de la gravité de la COVID-19. Le dosage des D-dimères restent un outil complémentaire à la clinique du malade pour définir la gravité de la COVID-19.
Introduction: In the last decade fluoroquinolones and second-line injectable (SLI) anti-tuberculosis drugs have been the backbone of the standardized shorter treatment regimen for multidrug/rifampicinresistant tuberculosis (MDR/RR-TB). Unfortunately, these drugs are not used solely for the treatment of this severe form of TB in Cameroon thereby increasing the risks of development of resistances to them. Our aim was to determine the prevalence of Mycobacterium tuberculosis resistance to fluoroquinolone and SLI anti-tuberculosis drugs among previously treated TB patients with RR-TB in four regions of Cameroon.
Methods: We conducted a cross sectional review of all smear positive previously treated pulmonary TB patients whose samples were confirmed as RR-TB cases at the Tuberculosis Reference laboratory in Bamenda between January 2012 and December 31, 2019. This lab serves as the reference laboratory for four regions of Cameroon namely the Littoral, North-West, South-West and West regions.
Results: A total of 140 culture positive previously treated pulmonary RR-TB patients with a mean age of 36.4 ± 13.7 years including 85 (60.7%) males were registered. Of these 140 patients, 101 (72.1%) were from the Littoral, while 20.7 %, 4.3%, 2.8% were respectively from the North-West, South-West and West regions. The prevalence of resistance to fluoroquinolone and SLI drugs were 2.9% (95% CI: 0.1-5.6%) and 2.1% (95% CI: 0.2-4.5%). Over the study period, the rate of resistance detection to the drugs remained stable at 0-1 case per year except for the 2 cases of fluoroquinolone resistance detected in 2019.
Conclusion: The prevalence of Mycobacterium tuberculosis resistance to fluoroquinolone and SLI antituberculosis drugs in previously TB patients with RR-TB from four regions of Cameroon is quite low and has remained stable over the years. These results underscore the need to proscribe the indiscriminate use of these drugs to prevent an increase in the prevalence of resistance to these drugs.
Introduction : Le COVID-19 est l'une des crises sanitaires majeures dans le monde. L’objectif de cette étude était de déterminer les facteurs prédictifs d'hypoxémie sévère chez les patients hospitalisés dans les formations sanitaires COVID-19 au Burkina Faso
Patients et méthode : Cette étude était une étude transversale en milieu hospitalier. Les données recueillies portent sur la période de la première vague de l'épidémie (9 mars au 30 juin 2020). Tous les patients hospitalisés pour COVID-19 dans les formations sanitaires réquisitionnées de Ouagadougou ont été inclus dans cette étude. Les prédicteurs d'hypoxémie sévère ont été identifiés à l'aide d'un modèle de régression logistique multivariée
Résultats : Au cours de la période d'étude, 442 patients ont été inclus, représentant 45,7 % du nombre total de patients positifs dans l'ensemble du pays. Les comorbidités les plus fréquentes étaient le diabète (55 ; 12,4 %) et l'hypertension artérielle (97 ; 21,9 %). Une hypoxémie sévère (SpO2 < 90 %) a été observée chez 64 patients (14,5 %). L’âge supérieur à 65 ans (OR = 8,24 ; IC 95 % : 2,83-24,01) et le diabète (OR = 2,43 ; IC 95 % : 1,17-5,06) étaient les facteurs prédictifs de survenue d'hypoxémie sévère en analyse multivariée.
Conclusion : Les facteurs prédictifs de COVID-19 sont similaires dans les populations africaines et caucasiennes. La surveillance du COVID-19 dans les groupes à risque doit être renforcée pour réduire leur morbidité et leur mortalité.
Introduction : En République Centrafricaine, la tuberculose sévie de manière endémo-épidémique. L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs de risque de mortalité des patients présentant une tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmé (TPB+) au CHU Amitié de Bangui.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, analytique réalisée dans les services de maladie infectieuse du CHU Amitié de Bangui entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2020. Ont été inclus les malades hospitalisés pour une TPB+. Nous avons comparé les paramètres sociodémographiques, cliniques et paracliniques des patients vivants et des patients décédés.
Résultats : Durant cette période, 1323 patients ont été hospitalisés dans le service parmi lesquels 110 patients atteints de TPB+. Sur les 110 patients colligés, 24 étaient décédés (cas) et 86 étaient vivants (témoins). L’âge moyen était de 40,5 ans (±12,98). Les hommes représentaient 60,91% avec un sexe ratio à 1,56. Sur l’ensemble des patients, 25,45% provenaient de zone rurale. Les signes cliniques étaient dominés par la fièvre (99,09%). L’hémoptysie était retrouvée dans 18,18%. Les lésions pulmonaires dominantes étaient un syndrome alvéolaire (25,71%) chez les témoins et des infiltrats (42,86) chez les cas. Les patients co-infectés TB/VIH représentaient 45,45%, soit 50% chez les cas et 44,1% chez les témoins. La létalité hospitalière était de 21,81%. Les paramètres suivants ont été significativement associés à la mortalité des patients : l’âge supérieur à 40 ans (OR=2,54 [1,00-6,07], p=0,04), le milieu rural (OR=2,69 [1,02-7,07], p=0,03), le nombre élevé de lobes atteints à la radiographie du thorax (OR=4,24 [1,14-15,75], p=0,02).
Conclusion : La connaissance de ces facteurs de risque de mortalité au cours du traitement de la TPB+ permet d’entreprendre des actions spécifiques afin d’améliorer la survie de ces patients.
Introduction : Le COVID 19 peut entrainer une pneumopathie dont l’évolution peut être émaillée de complications pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. Notre objectif est de décrire l’évolution de la pneumopathie à COVID 19 chez les patients hospitalisés au CHU Tengandogo
Matériel et méthodes : Étude de cohorte rétrospective à visée descriptive et analytique du 01/06/2020 au 31/05/2021. Elle a inclus tous les patients hospitalisés pour pneumopathie à SARS-Cov-2 jusqu’au sixième mois de la maladie chez les malades toujours symptomatiques.
Résultats : Au total 141 patients ont été inclus dont 66,67% d’hommes. L’âge médian était de 60 ans. L’HTA (49,64%), le diabète (26,24%) et les maladies rénales chroniques (6,38%) étaient les comorbidités les plus fréquentes. Les symptômes les plus fréquents étaient la toux (77,30%), la dyspnée (62,41%), la douleur thoracique (31,20%). Les lésions interstitielles étaient présentes sur 100% des TDM réalisées avec une proportion de lésions critiques de 52,94%. L’âge > à 57 ans, l’hyperleucocytose >10 000 cellules/mm3, une SP02 < 90% en air ambiant et une durée d’hospitalisation > 9,37jours ont été associés au décès. Après six mois de suivi, 4 cas de fibrose pulmonaire ont été diagnostiqués.
Conclusion : La pneumopathie à COVID19 est une forme grave de la maladie nécessitant un suivi prolongé pour ne pas méconnaitre des complications tardives pouvant altérer la qualité de vie des patients.
Introduction La maladie à coronavirus (COVID-19) a provoqué une crise sanitaire majeure. Le personnel de santé est en première ligne de la gestion de cette pandémie. L’étude vise à déterminer les connaissances, les attitudes et les pratiques du personnel médical sur le COVID-19 au CHU-YO
Méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale à visée analytique menée au sein du personnel médical des services de pneumologie, de maladie infectieuse et de réanimation du CHU-YO.
Résultats : Un total de 48 personnels médical a été enquêté. L’âge moyen était de 34 ans avec des extrêmes de 24 et 58 ans. Le sexe masculin prédominait avec 62,50%. Les DES étaient les plus représentés avec 56,25%. 39,58% des participants n’avaient jamais assisté à une formation sur la prévention et contrôle des infections à COVOD-19. En général les participants disposaient de connaissances théoriques insuffisantes sur le COVID-19 avec 62,63% de taux de réponses correctes. Les connaissances sur les signes cliniques, le mode de transmission, la période d’incubation, la confirmation diagnostique, les médicaments utilisés, étaient respectivement de 62,5% ; 66,7% ; 56,3% ; 64,6% et 56,3%. La majorité avait une attitude positive concernant la pandémie dans 93,75% des cas et prenait des précautions adéquates telles la désinfection des mains (95,45%), le port des équipements de protection individuelle (100%) et procédait à l’isolement des patients suspects ou confirmés (100%). Conclusion : Cette étude a montré que le personnel médical avait des connaissances insuffisantes et une attitude positive sur le COVID-19. La diffusion continue d’informations sur la prévention de la propagation du COVID-19 ainsi que sa prise en charge à tous le personnel médical renforcera la lutte contre ce virus.
Introduction : Les patients avec antécédent de pathologies respiratoires chroniques sont à risques de développer des formes graves de la COVID-19. Bien qu'il y ait eu plusieurs études sur les facteurs pronostiques de sa forme sévère, aucune étude n'a été menée sur la prévalence des pathologies respiratoires chroniques chez les patients hospitalisés pour COVID 19 au Burkina Faso.
Méthode: Il s’est agi d’une étude transversale à collecte rétrospective portant sur la période du 09 Mars au 09 Juin 2020 à Ouagadougou, Burkina Faso et qui a concerné 456 patients atteints de COVID-19.
Résultats : La moyenne d’âge des patients était de 43,52 ± 17,75 ans [0,58- 93] et 292 patients (292/456 [64,0%]) étaient de sexe masculin. La prévalence des pathologies respiratoires chroniques était de 5,92%(27/456), classées troisième derrière l’HTA (99/456 ; 21,7%) et le diabète (38/456 ; 8,3%). Parmi les patients présentant un antécédent de pathologie respiratoire chronique, 23/27 (85,2%) étaient asthmatiques, 2/27 (7,4%) présentaient une pneumopathie séquellaire post tuberculeuse, 1/27 (3,7%) une pleurésie enkystée chronique (d’origine non précisée) et 1/27 un syndrome d’apnées du sommeil (3,7%). Ces antécédents de pathologie respiratoire chronique étaient associés à d’autres comorbidités telles que l’HTA (3/27), le diabète (2/27) l’insuffisance rénale chronique (1/27) et le VIH (1/27). Au cours de l’hospitalisation 8/27 (29,6%) de ces patients ont présenté une forme grave de la COVID-19 avec détresse respiratoire aigu et un en est décédé (1/27 ; 3,7%).
Conclusion : Les pathologies respiratoires chroniques occupaient la troisième place des comorbidités chez les patients atteints de COVID 19 dans cette étude et étaient dominée par l’asthme. Une surveillance étroite de ces patients à haut risque peut permettre de réduire la létalité.
Introduction : L’apparition de plusieurs cas de COVID-19 dans le monde à obliger les pays à mettre en œuvres des moyens de lutte contre cette maladie. Nous réalisons ce travail après un an de prise en charge des cas pour décrire le profil épidémio-clinique et évolutif des patients hospitalisés afin de contribuer à l’amélioration de la lutte contre cette pandémie.
Matériels et méthodes : Il s’est agi d’une étude de cohorte rétrospective qui s’est déroulée du 19 mars au 31 septembre 2020 (6 mois) au centre de prise en charge des du CHU de Bobo Dioulasso, et qui a concerné tous les patients testés positifs à la RT-PCR COVID-19 et hospitalisés dans ce centre.
Résultats : Quarante-quatre patients testés positifs au COVID-19 et hospitalisés dans ce centre, ont été inclus dans l’étude. La moyenne d’âge des patients était de 46,75 ans avec des extrêmes de 14 à 84 ans. Parmi les patients, 65,91% étaient des hommes, 38,40% étaient âgés entre 50 et 64 ans, 29,5% des hypertendus et 25% des diabétiques. Les symptômes les plus rapportés parmi les 79,5% de patients symptomatiques étaient la dyspnée (54,50 %), la fièvre (54,50 %) et la toux (47,70%). L’examen physique respiratoire était normal chez 88,6 % des patients. A la radiographie thoracique, les opacités de type micronodulaire étaient les plus retrouvées (66,7%). L’oxygénothérapie a été nécessaire dans 38,6% des cas, 90,9% ont bénéficié du protocole COVID-19 (association de l’Hydroxy-chloroquine et l’Azithromycine) en vigueur dans notre pays. Avec une durée d’hospitalisation moyenne de 12,35 jours, l’issue a été fatale dans 22,70 % des cas.
Conclusion : Dans notre contexte, l’une des difficultés de la prise en charge de la COVID-19 était l’insuffisance du plateau technique expliquant en grande partie ce fort taux de létalité.
Background: Community perception of a vaccine is a key factor in its acceptance. The aim of this study was to assess the acceptability of the COVID-19 vaccine in Garoua II
Materials and methods: A cross-sectional study after three-stage multi-stratified sampling was carried out in January 2021. The information collected focused on knowledge, attitudes, practices, and acceptability of the COVID-19 vaccine. Logistic regression was used to identify the determinants.
Results: Of the 1000 heads of households surveyed, with a median age (25th-75th percentile) of 46 (35- 58) years, 33.9% were women. Half of our population had a low level of education and 73% were married or in a relationship. Also, 259 (25.9%) heads of households were unemployed and 33.1% worked in the informal private sector. For knowledge, 98.6% had already heard of COVID-19 and 76% were aware of the barrier measures. As for the practice, 39.6% had a device for washing or disinfecting hands in their courtyards and 48.5% recently attended a gathering of more than 50 people. Only 54.2% were in favor of vaccination against COVID-19. The main reason for the non-acceptability vaccine was distrust in this vaccine at 90.7%. The determinants [Odds ratio (95% CI)] of vaccine non-acceptability were university level of education [1.577 (1.003-2.480), p = 0.048]; the presence of a hand washing device in the yard [1.513 (1.157-1.978), p = 0.002]; and supply of running water [2.499 (1.215-5.140), p = 0.013].
Conclusion: The anti-COVID-19 vaccination is accepted by half of the population of Garoua II. The determinants of non-acceptability of the COVID-19 vaccine are university level of education, presence of a hand washing device in the courtyard and supply of running water.
Introduction : Si le tabac consommé sous forme chiqué parait normal pour les femmes, le tabac fumé par une femme reste encore très mal perçu dans nos sociétés traditionnelles. L’objectif de cette étude était de décrire le profil des demandeuses d’aide au sevrage tabagique à l’unité de sevrage tabagique de Ouagadougou.
Matériel et Méthode : Etude descriptive, rétrospective dont le recueil des données a concerné les dossiers de consultation des demandeuses d’aide au sevrage tabagique reçues du 05 Mai 2017 au 05 Mai 2021 (04 années).
Résultats : Au total 24 demandeuses d’aide ont été reçues (2,12% des demandeurs d’aide). L’âge moyen était de 39,65 ans. Un niveau équivalent au secondaire était retrouvé chez 41,66% d’entre elles et 20,83% étaient de nationalité étrangère. Les antécédents les plus représentés étaient ceux cardiovasculaires (29,16%). Des symptômes d’anxiété et de dépression étaient retrouvés respectivement chez 50% et 25% d’entre elle. La dépendance au tabac était forte chez 20,83% et le degré de motivation d’arrêt très bonne chez 54,16% des sujets. Cette motivation était soutenue principalement par la préservation de l’état de santé (66,66%). La cigarette manufacturée était la plus consommée (75%). L’âge d’initiation était en moyenne de 18,03 ans avec une durée moyenne de 18,83 ans et une consommation journalière moyenne de 13,65 cigarettes. Le coût hebdomadaire du tabagisme était de 3319,52 francs CFA. Le revenu mensuel était inférieur à 100.000 francs CFA pour 54,16%.
Conclusion : Le profil des demandeuses d’aide au sevrage tabagique est celui d’adulte jeune, instruite, anxieuse, avec des antécédents de pathologie cardiovasculaire essentiellement et un niveau économique modeste.
Introduction : L'adolescence est une période de la vie particulièrement exposée à la problématique des addictions. Au Burkina, la prévalence du tabagisme en population jeune reste inquiétante. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques et le devenir de cette catégorie de population reçue en consultation de sevrage tabagique.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude transversale avec collecte rétrospective du 05 Mai 2017 au 04 Mai 2021.
Résultats : Au total, 45 clients ont été colligés dans notre étude. L’âge moyen était de 17ans. Tous étaient de sexe masculin. Le principal objectif pour la consultation était « le désir d’arrêter de fumer complètement » dans 93% des cas. Le niveau d’étude secondaire était le plus retrouvé (88%). Le nombre moyen de cigarette consommé par jour était de 9 cigarettes. En plus de la cigarette, la chicha était consommée chez 18% de nos clients, l’alcool chez 80% et le cannabis chez 60%. Un faible niveau de dépendance à la nicotine était retrouvé dans 53% des cas. Cinquante-huit pourcent (58%) de nos clients affirmait fumer par plaisir. Selon l’échelle de Richmond, 86% de nos consultants avaient une très bonne motivation à l’arrêt. Les substituts nicotiniques étaient indiqués chez 82% de nos clients associés à une psychothérapie. Après consultation, 24% des consultants avait arrêté de fumer, 9% avait rechuté et 67% était perdu de vue.
Conclusion : Le tabagisme malheureusement constitue pour les moins âgés une porte d’entrée à d’autres addictions. Des efforts devront être menés afin de protéger cette catégorie de population.
Introduction : L’évaluation et l’amélioration de la qualité de vie devraient faire partie de la prise en charge de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). La présente étude visait à évaluer la qualité de vie des patients atteints de BPCO, et identifier les facteurs associés à leur mauvaise qualité de vie.
Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale et analytique à l’Hôpital Jamot de Yaoundé et la Clinique Polymère de février à juin 2020. Tous les patients adultes (≥ 21 ans) atteints de BPCO suivis dans les deux centres étaient inclus après leur consentement. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du Saint George’s Respiratory Questionnaire (SGRQ). La mauvaise qualité de vie était définie par un score de SGRQ ≥ 30. L’analyse des données a été faite à l’aide du logiciel IBM SPSS 23.0. La régression logistique multiple était utilisée pour identifier les déterminants de la mauvaise qualité de vie avec un seuil de significativité statistique fixé à 0,05
Résultats : Sur les 63 patients invités à participer à l’étude, 29 ont été définitivement inclus avec une prédominance masculine (58,6%). L’âge médian (intervalle interquartile, IIQ) était de 68,0 (57,0 - 74,5) ans. Le score médian (IIQ) de qualité de vie était de 44,24 (23,17 – 64,97). La prévalence (Intervalle de confiance à 95%, IC95) de la mauvaise qualité de vie était de 65,5 (48,3 – 82,8) %. En analyse multivariée, seule la présence d’exacerbations au cours des 12 derniers mois [Rapport de côtes (IC95) =12,3 (1,1 – 136,7) ; p=0,04] ressortait comme facteur associé indépendant à leur mauvaise qualité de vie.
Conclusion : La prévalence de la mauvaise qualité de vie était élevée chez les patients atteints de BPCO. Le facteur indépendamment associé à leur mauvaise qualité de vie était la présence d’exacerbations au cours des 12 derniers mois.
Introduction : Plusieurs questionnaires spécifiques sont utilisés pour évaluer la qualité de vie des patients atteints de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), parmi lesquels le « Saint George’s Respiratory Questionnaire » (SGRQ). Cependant des questionnaires génériques de plus en plus testés dans les pathologies respiratoires. Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre les questionnaires « 36-item Medical Outcomes Study Short-Form » (MOS-SF 36) et SGRQ dans un groupe de patients atteints de BPCO.
Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale et analytique dans deux formations sanitaires de la ville de Yaoundé à savoir la Clinique Polymère et l’Hôpital Jamot de Yaoundé, de février à juin 2020. Les patients suivis pour BPCO en état stable (a au moins 1 mois de la dernière exacerbation), âgés de plus de 21 ans et consentants étaient inclus. La qualité de vie a été évaluée à l’aide des questionnaires SGRQ et MOS-SF 36. L’analyse des données était faite à l’aide du logiciel IBM SPSS 23.0. La recherche de la corrélation entre les questionnaires SGRQ et MOS-SF 36 s’est faite par le calcul du coefficient de corrélation de Spearman (r). Elle était considérée comme forte pour IrI ≥ 0,6
Résultats : Nous avons recruté 27 patients (63 % d’homme) avec un âge médian (intervalle interquartile) de 68,0 (56,0 – 75,0) ans. Les scores médians (IIQ) de qualité de vie étaient de 43,1 (22,9 – 66,1) pour le SGRQ et 43,5 (32,3 – 73,3) pour le MOS-SF 36. Il existait une corrélation négative forte (r = - 0,652 ; p < 0,001) entre les scores SGRQ et MOS-SF 36.
Conclusion : Nous avons trouvé une forte corrélation entre les questionnaires SGRQ et MOS-SF 36. Ce dernier pourrait être un outil tout aussi important d’évaluation de la qualité de vie dans la BPCO.
Introduction : le poumon est le siège de métastase de nombreux Cancers. Parmi ces cancers se trouve l’ostéosarcome habituellement retrouvé chez l’enfant et de l’adolescent et rare chez le sujet âgé. Nous rapportons un cas de métastase pleuro- pulmonaire d’un ostéosarcome du genou droit chez une patiente de 50 ans.
Cas clinique : il s’agit d’une patiente de 50 ans venue en consultation pneumologique pour dyspnée d’aggravation progressive évoluant depuis 6 mois associée à une douleur thoracique droite de type pleurale, toux positionnelle, fièvre intermittente sans frissons, asthénie physique et perte pondérale non chiffrée. On retrouve dans les antécédents un traumatisme du genou droit suite à un accident de la voie publique il y a 5 ans suivie d’une douleur chronique d’horaire inflammatoire et tuméfaction progressive dudit genou compliquées il y a 2 ans d’une impotence fonctionnelle dudit membre. L’examen physique de la patiente a retrouvé une altération de l’état général, des signes d’anémie clinique, un syndrome d’épanchement pleural liquidien des 2/3 inferieurs de l’hémithorax droit et une tuméfaction douloureuse ferme du genou droit limitant sa mobilité.
La Radiographie du thorax a montré un épanchement pleural liquidien droit de grande abondance associé à un syndrome interstitiel bilatéral réticulo-nodulaire. La ponction pleurale a ramené un liquide séro-hématique. L’analyse histopathologique des fragments de biopsie pleurale étaient en faveur d’une infiltration par un sarcome. L’histopathologie des fragments de biopsie de la masse infiltrant le quadriceps droit était en faveur d’un ostéosarcome agressif de type fibroblastique. La patiente a reçu une chimiothérapie palliative, protocole cisplatine - andriablastine, peu toléré. Les inter-cures ont été marquées par des toxicités digestives de grade 2 et hématologiques grades 4. La patiente est décédée 6 mois plus tard.
Conclusion : les ostéosarcomes bien que rares chez le sujet âgé sont de mauvais pronostic.